The CSSF provides clarification regarding the provision of investment services by third-country entities to corporate clients in Luxembourg

On 29 June 2020, the CSSF adopted:

  • the Regulation N°20-02 on the equivalence of certain third countries with respect to supervision and authorisation rules for the purpose of providing investment services or performing investment activities and ancillary services by third-country firms (the “CSSF Regulation”),
  • the Circular letter 20/743, amending Circular CSSF 19/716 regarding the provision in Luxembourg of investment services or performance of investment activities and ancillary services in accordance with Article 32-1 of the LFS (the “Circular”),

which provide clarification regarding the provision of investment services by a third-country entity to corporate clients in Luxembourg.

While the CSSF Regulation lists the third countries whose firms may provide financial services in Luxembourg without having to establish a branch (1), the service must still be considered as provided in Luxembourg. It is on this last point that the Circular provides clarification (2).

1. The Regulation

It results from Article 46 of the EU Regulation 600/2014 of 15 May 2014 on markets in financial instruments, that third-country firms may provide financial services in the European Union (i) through a Luxembourg branch, or (ii), to eligible counterparties and professional per se clients on a pure cross-border basis provided that the ESMA has adopted an equivalence decision.

In the absence of any equivalence decision, Member States have the possibility to allow in the meantime the third-country firms to provide investment services or activities to eligible counterparties and professional per se clients according to their national regime (the so-called national equivalence regime).

In this context, the purpose of the CSSF Regulation is to provide a list of countries that the CSSF deems equivalent:

  • Canada
  • Switzerland
  • United States of America
  • Japan
  • Hong Kong
  • Singapore

The jurisdictions can be added to or removed from the list depending on the CSSF’s assessment and this national equivalence regime will only be available until the ESMA publishes its list of equivalent countries.

2. The Circular

The purpose of the Circular is to detail the criteria under which the provision of investment services by third-country firms is considered as being provided in Luxembourg under Article 32-1 (1) second paragraph of the law of 5 April 1993 on the financial sector, as amended.

The Circular 19/716, as amended by the Circular, now specifies that there is a presumption of providing services “in Luxembourg” when:

  • the third-country firm has an establishment in Luxembourg (for example a branch);
  • Investment services are being provided to a retail client in Luxembourg (whether resident or temporarily in Luxembourg);
  • Luxembourg is the location of the characteristic performance of the service, meaning the essential activity for which payment is due.

As a consequence, and provided that the clients are not retail clients (or professional upon request), there are many scenarios in which third-country firms are now entitled to provide investment services to a client in Luxembourg on a cross-border basis without being considered as providing services in Luxembourg.

For retail clients, the reverse enquiry exemption remains available.


La CSSF apporte des précisions sur la fourniture de services d’investissement par des entités d’un pays tiers à des sociétés clientes au Luxembourg

Le 29 juin 2020, la CSSF a adopté :

  • le règlement CSSF n°20-02 sur l’équivalence de certains pays tiers en matière de surveillance et de règles d’agrément aux fins de la prestation de services d’investissement ou de l’exercice d’activités d’investissement et des services auxiliaires par des entreprises de pays tiers(le « Règlement CSSF »),
  • la lettre circulaire 20/743, modifiant la circulaire CSSF 19/716 concernant la prestation au Luxembourg de services d’investissement ou l’exercice d’activités d’investissement et de services auxiliaires conformément à l’article 32-1 de la LSF (la « Circulaire »),

qui apportent des précisions sur la fourniture de services d’investissement par une entité d’un pays tiers à des sociétés clientes au Luxembourg.

Si le Règlement CSSF énumère les pays tiers dont les entreprises peuvent fournir des services financiers au Luxembourg sans devoir y établir une succursale (1), le service doit néanmoins être considéré comme fourni au Luxembourg. C’est sur ce dernier point que la Circulaire apporte des précisions (2).

1. Le Règlement CSSF

En vertu de l’article 46 du règlement européen 600/2014 du 15 mai 2014 concernant les marchés d’instruments financiers, les entreprises de pays tiers peuvent fournir des services financiers dans l’Union européenne (i) par l’intermédiaire d’une succursale luxembourgeoise, ou (ii) à des contreparties éligibles et à des clients professionnels per se sur une base purement transfrontalière, à condition que l’AEMF ait adopté une décision d’équivalence.

En l’absence de décision d’équivalence, les États membres ont la possibilité d’autoriser, dans l’intervalle, les entreprises de pays tiers à fournir des services dinvestissement à des contreparties éligibles et à des clients professionnels per se conformément à leur régime national (dit régime national d’équivalence).

Dans ce contexte, l’objectif du Règlement CSSF est de fournir une liste de pays que la CSSF considère comme équivalents :

  • Canada
  • Suisse
  • États-Unis d’Amérique
  • Japon
  • Hong Kong
  • Singapour

Des juridictions peuvent être ajoutées ou retirées de la liste selon l’évaluation de la CSSF. En outre, ce régime national d’équivalence ne sera disponible que jusqu’à ce que l’ESMA publie sa liste de pays équivalents.

2. La Circulaire

La Circulaire a pour objet de préciser les critères selon lesquels une prestation de services d’investissement par des entreprises de pays tiers est considérée comme étant fournie au Luxembourg en vertu de l’article 32-1 (1) deuxième alinéa de la loi modifiée du 5 avril 1993 relative au secteur financier.

La Circulaire 19/716, telle que modifiée par la Circulaire, précise désormais qu’il existe une présomption de prestation de services « au Luxembourg » lorsque :

  • l’entreprise de pays tiers dispose d’un établissement (par exemple, une succursale) au Luxembourg,
  • l’entreprise de pays tiers fournit un service d’investissement à un client de détail établi ou se trouvant au Luxembourg , ou
  • le lieu où est fournie la « prestation caractéristique » du service, c’est-à-dire la prestation essentielle pour laquelle le paiement est dû, est le Luxembourg.

En conséquence, et pour autant que les clients ne soient pas des clients de détail (ou des professionnels sur demande), il existe de nombreux cas de figure dans lesquels des entreprises de pays tiers sont désormais autorisées à fournir des services d’investissement à un client au Luxembourg sur une base transfrontalière sans être considérées comme fournissant des services au Luxembourg.

Pour les clients de détail, l’exemption dite de « reverse solicitation » reste disponible.